Emilia ∞ Calliope

La garde de la jeune femme commençait très tôt ce matin là et la brunette avait eu beaucoup de mal à sortir de son lit bien douillet : il fallait dire qu'elle avait eu du mal à trouver le sommeil. Elle était extrêmement perturbée depuis que Wyatt et elle s'étaient embrassés : ce moment ne cessait de repasser en boucle dans ses pensées. Qu'est-ce qu'elle allait faire si jamais elle tombait sur lui : faire comme si rien n'était arrivé ou bien en parler avec lui ? Et comment allait-il réagir ? Des tas de questions se bousculaient dans sa tête si bien qu'elle en avait perdu le sommeil. Après une semaine difficile émotionnellement, elle s'était enfin endormie sur son canapé ! Mais son réveil était venu gâcher son repos ce qui la fit râler quelques instants. Une fois ce dernier éteint, elle se dirigea vers la cuisine pour prendre un petit déjeuner de champion : un bol de céréales ainsi qu'un yaourt nature accompagné d'un grand verre de jus d'orange. Elle était consciente qu'il ne fallait pas faire de crise d'hypoglycémie lors d'un sauvetage sinon elle risquait de se faire rappeler à l'ordre par le chef de la caserne. Lorsque son repas fut terminé, elle se doucha et enfila un jean ainsi qu'un tee-shirt avant de se mettre un peu de mascara. Elle n'aimait pas passer des heures dans la salle de bain, c'était quelqu'un de naturel qui n'aimait pas se prendre la tête. Mais il fallait avouer qu'en ce moment, c'était loin d'être gagné.

Arrivée à la caserne, Calliope salua tous ses collègues y compris Wyatt qui semblait aussi dépassé qu'elle par les récents événements. Elle croisa le regard interrogateur d'Emilia qui voulait dire « mais qu'est-ce qui se passe bon sang ? » et à ce moment même, la gêne de la jeune femme s'intensifia. Elle alla donc se réfugier dans les vestiaires afin d'y déposer son sac et enfiler son uniforme. La journée s'annonçait plus difficile que prévu mais elle était prête à affronter les questions de mademoiselle Hastings. Concernant le beau blond, c'était une toute autre histoire mais elle savait très bien comment faire diversion : c'était même une experte en la matière et ce, depuis son tout plus jeune âge. Par exemple, au lycée, elle était tombée sous le charme du plus beau joueur de football américain de l'équipe et s'était jetée à l'eau seulement les sentiments de son interlocuteur n'étaient pas réciproques alors elle s'était débrouillée pour noyer le poisson et lui avait dit qu'elle l'aimait comme un frère ce qui était plus ou moins passé comme une lettre à la poste. Il avait fini par oublié tout ça ce qui l'avait soulagé. Peut-être que cette histoire avec Wyatt allait se terminer de la même manière. Rien n'était sûr. En tout cas, elle était toujours seule dans les vestiaires ce qui lui semblait plus que louche surtout vu le nombre de curieux qui bossaient à la caserne. Malheureusement pour elle, quelqu'un ne tarda pas à la rejoindre.

H.S. : Désolée mais pour commencer un sujet, c'est pas toujours évident pour moi. Je ne veux pas parler à la place de ton perso^^.

Emilia ∞ Calliope

Une autre garde qui commençait. En arrivant à la caserne, Emilia s'était directement rendue aux vestiaires afin de se changer. Elle avait ouvert son casier en un tour de main, avait changé son t-shirt et avait rapidement ramené ses cheveux en queue de cheval. Voilà une autre journée qui commençais et même si la jeune fille aimait ce travail plus que tout au monde et n'avait l'impression de vivre que pendant les interventions, elle souhaitait que cette garde soit tranquille. Moins on a d'appel, moins il y a de personnes en danger et c'était sans doute pour le mieux. Mais à Denver, rien n'était si simple. Fin prête à affronter cette nouvelle journée, Emilia referma son casier. Mais avant de remettre le cadenas en place, elle s'aperçut qu'un de ses photos avait glissé sur le sol. Lentement, elle se pencha pour la récupérer. Il s'agissait d'un vieux cliché, pris il y a bien des années de cela, à Phoenix. Une photo de famille. Lentement, elle effleura du bout du doigt les visages de ses parents et de sa sœur. La douleur de la perte revint lui serrer le cœur. Le matin même, alors qu'elle finissait de prendre son petit déjeuner, Nathan c'était pointé à son appart et ils avaient fait le chemin jusqu'à la caserne ensemble. Avant de se quitter, il lui avait rappelé une fois de plus que le reste de leur famille aurait été fier d'elle. La jeune fille avait donc serré son frère dans ses bras. Heureusement qu'il était toujours là, sinon, elle serait perdue. Rapidement, elle essuya la larme qui avait glissé le long de sa joue, reposa la photo dans son casier, attrapa un bouquin et referma la porte.

Sans un mot, elle retourna voir le reste de ses collègues. Plusieurs avaient déjà commencé à dire toutes sortes de bêtises, certains d'entre-eux avaient gardé leur coeur d'enfant et s'amusaient d'un rien. Roulant les yeux devant la scène, Emilia prit place à la table et se plongea dans sa lecture. Elle releva le nez de son livre et le referma quelques minutes plus tard, alors que les voix des pompiers présents dans la pièce l'empêchaient de se concentrer. Elle écouta donc distraitement la conversation en cours, secouant parfois la tête lorsque des blagues idiotes fusaient dans l'air. Elle allait reprendre sa lecture lorsque Calliope entra dans la pièce. Sa supérieure salua tout le monde, mais Emilia ne fit que lever les yeux et observer. La confusion et la gêne qui s'installa entre Wyatt et Calliope lorsque cette dernière le salua. Ne comprenant pas la situation, Emilia arqua un sourcil et lança un regard interrogateur à ses deux collègues, mais seule l'ambulancière s'en aperçu. Et l'embarras de cette dernière n'échappa pas non plus à la plus jeune. Après avoir vu sa collègue disparaître en vitesse en direction des vestiaires, Emilia décida de la suivre et d'aller à la pêche aux informations. Elle était bien décidée à comprendre ce qui se passait dans cette caserne. Une fois dans les vestiaires, elle jeta un rapide regard autour afin de s'assurer que personne d'autre n'était présent avant d'aller s'adosser au casier voisin de celui de Callie. « Alors ? Que ce passe-t-il ?» dit-elle en croisant les bras. Elle attendit quelques secondes avant de renchérir : « Et ne fait pas comme si tu ne comprenais pas de quoi je parle ou encore qu'il n'y a rien ! On sait toutes les deux que ce serait faux ». Il fallait avouer que la demoiselle n'allait pas par quatre chemins, mais elle avait plus de chances d'avoir une réponse claire si la question était clairement posée... Enfin, c'est ce qu'elle croyait.